CENTRO CULTURAL SAN FRANCISCO SOLANO

Nelson Roque Pereira * Cuba

Lo que en fin nos ata

Me habéis dado la sed más profunda

para mi vida futura”. GibránKhalil

Que la luz habite los granos de la mesa,

arda en la piel el resto de la semana,

y en la frente de la calle el horno

adobe el pan que comeremos mañana.

Asirse a una grieta en la búsqueda

de la simplicidad en el renglón versal,

los granizos del suelo de tanto espejo.

Saber que falta un libro por leer

para quien gasta la vida en un título

allí en la esquina entre Mann y Kayyan.

 

Se nos permita el oficio de escardar

con un aldabonazo el clima de los folios

aun sedientos por habitar el abrigo

bajo un cierre de paraguas,

tentar el rodillo de la harina crujiente

en el terrón, el guijarro y las piedras

de la penúltima palinodia.

Mas quedan la ceiba y el pozo,

la cerca de jiquíes como páginas

que se hinchan al burlar un día más

en los jarros donde se añeje el vino

del ofrecimiento de la cosecha,

sedientos somos lo que en fin nos ata.





Nelson Roque Pereira* Cuba

"Ce qui nous lie finalement”

"Tu m'as donné la soif la plus profonde

pour ma vie future”. Gibran Khalil

 

Que la lumière habite les grains de la table,

des brûlures sur la peau le reste de la semaine,

et devant la rue le four

Faites mariner le pain que nous mangerons demain.

S'accrochant à une fissure dans la recherche

de simplicité dans le vers,

les grêlons sur le sol provenant de tant de miroirs.

Sachant qu'il reste un livre à lire

pour ceux qui passent leur vie sur un titre

là, au coin entre Mann et Kayyan.

 

Nous avons droit au travail de désherbage

d'un coup le climat des pages

J’ai toujours soif d'habiter le refuge

sous un parapluie proche,

tenter un rouleau à pâtisserie croustillant à la farine

dans la motte, le caillou et les pierres

de l’avant-dernier palinode.

Mais la ceiba et le puits restent,

la clôture des jiquíes comme des pages

ça gonfle quand on se moque d'un autre jour

dans les jarres où vieillit le vin

de l'offrande de la récolte,

nous sommes assoiffés, ce qui nous lie finalement.



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